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A Misrata, en Libye, les populations civiles sont pilonnées avec des bombes à sous-munitions

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(Paris) - « Il est scandaleux que la Libye utilise des bombes à sous-munitions, en particulier dans une zone résidentielle. Ces armes présentent un risque énorme pour les civils, tant au cours des attaques qui ne sont pas ciblées avec précision que par la suite, compte tenu du danger inhérent aux charges non explosées qui restent dispersées aux alentours », précise Steve Goose, directeur de la division "Armes" de Human Rights Watch.

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Combattants résistants à Misrata, le 7 avril. © Reuters

Située à quelque 200 kilomètres de Tripoli, Misrata est sous le feu des troupes de Kadhafi depuis près de deux mois. Encerclée, bombardée et infiltrée par des soldats et snipers kadhafistes qui informent l'artillerie, la troisième ville de Libye (plus de 300 000 habitants) résiste avec acharnement. Les artères principales, rues et boulevards, sont le théâtre de violents combats. Seul le port permet un ravitailement en vivres, médicaments et armes, très insuffisant, depuis Benghazi, capitale de l'insurrection.

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La situation des combats au 12 avril (les flèches vertes correspondent aux mouvements des troupes de Kadhafi).

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Bombardement aux abords de Misrata, début avril. © Reuters

Human Rights Watch a été le témoin de l'explosion d'au moins trois sous-munitions au-dessus du quartier d'el-Shawahda à Misrata dans la nuit du 14 avril. Des chercheurs ont inspecté les fragments d'une sous-munition découverte par un journaliste du New York Times, un projectile de 120 mm fabriqué en Espagne, et interrogé des témoins de deux autres attaques, qui ont apparemment aussi utilisé des bombes à sous-munitions.

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Section d'une bombe à sous-munitions retrouvée à Misrata, le 15 avril 2011.
Il s'agit du modèle MAT-120 produit par le fabricant espagnol Instalaza SA. © HRW

De nombreux pays ont adhéré à la Convention sur les armes à sous-munitions, qui interdit l'utilisation de ces armes. Aujourd'hui, et depuis l'entrée en fonction de la convention le 1er août 2010, 108 Etats l'ont signée et 56 l'ont ratifiée. Les principaux pays africains touchés par les bombes à sous-munitions sont le Tchad, le Soudan, l'Erythrée, l'Ethiopie, l'Ouganda, la RD Congo, la Zambie, l'Angola, la Sierra Leone, et le Sahara occidental. Selon la complexité des engins, les coûts de démantèlement varient de 1 000 à 5 000 euros la tonne.


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